Une femme dans un observatoire ? Vous n’y pensez pas ! Enfin, disons plutôt que les astronomes n’y pensaient pas… jusqu’à l’invention de la photographie. Grâce aux plaques de verre, ils enregistrent en quelques minutes des millions d’informations venues du ciel. Encore faut-il traiter ces données : localiser les étoiles sur chaque place de verre, mesurer son intensité etc. c’est un travail… astronomique ! Et ça tombe bien : on trouve facilement des femmes compétentes en mathématiques. Cerise sur le âateau : elles sont deux fois moins rémunérées que les hommes (qui de toute façon, n’ont pas très envie de se fatiguer les yeux à lire, classer, mesurer les photos. Eux, ils préfèrent se promener sur les toits de l’observatoire, les yeux dans les lunettes astronomiques. Plus classe non ? )… Une histoire étonnante, que j’ai racontée en 5 pages dans le numéro 548 de juillet/août 2016 du magazine Ciel&Espace.
Et pour ceux qui veulent des références plus savantes , je vous conseille le livre de David A. Grier (When computers were human, Princeton university press, 2005) et l’article de Jérôme Lamy, « La carte du ciel et la création du « bureau des dames » à l’observatoire de Toulouse », Nuncius-Journal of the history of science, 2006, vol XXI, n°1